Parlez- nous de vous et de votre cheminement dans la foi et dans la vocation au sacerdoce...
Je suis né en 1986 au Nord du Vietnam dans une famille paysanne catholique pratiquante de quatre garçons et une fille, dont je suis aîné. J’ai été baptisé 6 jours après ma naissance. Tout petit, c’est ma grand-mère qui m’a appris à prier. Elle m’emmenait chaque jour à la messe à 4 h du matin, comme cela se fait dans mon pays. Et à son contact, ma foi a grandi.
Après ma scolarité, en 2007, je suis allé à l’université au Vietnam pour faire du droit et c’est là qu’un prêtre m’a posé la question : « ne voudrais-tu pas être prêtre ? ». J’avoue que j’ai été surpris par cette question à laquelle je n’ai pas répondu d’emblée…et cette interpellation m’a fait beaucoup réfléchir. La parole de Jésus à Pierre « Suis-moi »(Jn 21, 19) me revenait tout le temps dans le cœur. Quelques mois plus tard, je suis retourné voir ce prêtre en lui disant que je me sentais appelé à être prêtre moi aussi.
Quel a été alors votre parcours ?
En 2007, je suis rentré au petit séminaire dans mon diocèse natal Bui Chu ; en même temps j’ai fait des études de droit à l’université vietnamienne et je me préparais à aller au grand séminaire au Vietnam. Mon père spirituel m’a proposé d’aller faire des études en France. Et à l’exemple d’Abraham, je me suis senti appelé à quitter mon pays et à aller vers celui que Dieu me montrait.
Je suis arrivé en France en 2011 à Pau pour étudier le français. J’ai ensuite passé un an à Jeunesse Lumière près d’Albi et là, j’ai été frappé par la joie des jeunes qui étaient autour du Père Daniel-Ange.
En 2014, Monseigneur Cattenoz m’a accueilli dans le diocèse d’Avignon pour suivre les cours de français que le diocèse proposait aux étrangers. Ensuite, le 8 Septembre 2014, notre Archevêque m’a envoyé au séminaire Saint Jean-Marie Vianney à Ars : j’y ai passé une année de propédeutique, deux années de philosophie et trois années de théologie.
Qu’est-ce qui vous a marqué pendant votre formation au séminaire ?
Durant six ans en formation auprès de l’Ecole Saint Curé d’Ars, c’est la figure du Saint Jean-Marie Vianney qui m’a beaucoup marqué, sa prière humble et son amour de l’Eucharistie. Il est rempli d’humilité avec Jésus et avec ses frères. Ce fut une grâce et une joie pour moi de faire ma formation dans le lieu de vie du Saint Curé.
Quelle est la Parole que vous aimez bien et qui est une lumière pour votre vie ?
C’est la réponse du Curé d’Ars à qui on demandait quelles étaient les trois principales vertus à acquérir, et qui répondit : « La première, c’est l’humilité ; la seconde, l’humilité, et la troisième, l’humilité. »
L’humilité est le meilleur moyen d’aimer Dieu et d’aimer les uns et les autres.