Quel a été votre cheminement depuis le Brésil jusqu’à la France ?
J’ai 38 ans ; je suis né dans une famille catholique pratiquante de 3 enfants, dans la région de São Paulo.
J’ai rencontré la communauté Pantokrator alors que je cherchais le bonheur ; en 2008, j’ai ressenti un appel à tout quitter pour le Christ. J’ai alors laissé mon travail, ma petite amie, mon ancienne vie, pour me consacrer au Seigneur dans le célibat.
J’ai commencé un discernement vers le sacerdoce, avant d’arriver en France en 2014. J’ai alors appris le français, puis je suis entré au séminaire de Notre-Dame-de-Vie, pour vivre la radicalité de l’Evangile.
Votre famille et votre communauté sont brésiliennes, comment vivez-vous le fait d’être missionnaire en France ?
Le Brésil est certes loin, mais je me sens toujours très proche de ma famille, présent auprès d’eux, car le lien est maintenu.
Quitter ma famille et mes amis est un acte de pauvreté : j’ai laissé tous mes biens pour le Christ. En m’attachant à l’oraison, je suis confiant que le Seigneur prend soin de ceux qui me sont chers.
De plus, les liens établis avec mes frères et soeurs de communauté - ma famille spirituelle - me poussent à la confiance en Dieu, dans l’abandon.
Que vous ont apporté ces années de séminaire ?
Durant ces 6 années de formation, j’ai mûri en étant plongé dans la richesse de la doctrine de l’Eglise. Conscient de ce que l’Eglise nous apporte, je souhaite réveiller la foi chez ceux que je rencontrerai.
Une parole qui vous guide ?
Un jour, un prêtre de Notre-Dame-de-Vie m’a dit :
« Ton bonheur est dans l’engagement ».
C’est exactement ce que je vis : on donne tout, on cherche la volonté de Dieu, et cette volonté, c’est notre bonheur.