Baptiste Vanel :
l’expérience de l’Eglise, Corps du Christ
J’ai été envoyé depuis septembre dernier sur les paroisses d’Orange et Caderousse, auprès du curé le Père Michel Berger. J’ai été très bien accueilli par l’ensemble de la communauté chrétienne.
Je rends grâce à Dieu pour cette année pastorale qui m’a beaucoup apporté. Je retiens beaucoup de choses, mais la perle que je voudrais garder, c’est que j’ai pu faire l’expérience de l’Eglise, Corps du Christ. Et aussi paradoxal que cela puisse être, j’ai senti cette expérience plus particulièrement pendant le confinement : « Et par lui, dans l’harmonie et la cohésion, tout le corps poursuit sa croissance, grâce aux articulations qui le maintiennent, selon l’énergie qui est à la mesure de chaque membre. Ainsi le corps se construit dans l’amour » (Eph 4, 16)
Je suis heureux d’être tout proche des bienheureuses martyres d’Orange, et je souhaite vraiment leur confier mes premiers pas en tant que prêtre.
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Bebe Anderson Ramanandrazana :
grandir pour rayonner
Mes années de stage diaconal se sont axées sur 4 points : la formation humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale. Et cette formation humaine est à comprendre dans une dimension plus large, elle englobe les 3 autres points. Elle m’a fait grandir davantage car j’ai rencontré différentes personnes et différentes situations qui m’ont permis de faire une grande relecture de ma vie spirituelle, intellectuelle et pastorale. Et qui m’a permis de m’enrichir de la culture des personnes que j’ai côtoyées, avec leurs façons et des idées différentes des miennes.
Justement, connaître « la culture », c’est être témoin de l’évangile dans ce monde auquel je suis appelé à faire face. Et surtout, c’est la formation humaine qui m’attire davantage au niveau de la pastorale : préparer les cérémonies est une occasion de joie avec les paroissiens.
Dans la communauté à laquelle j’appartiens, j’ai pu connaître mes limites et la profondeur de l’appel de Dieu en moi. Il y a toujours des moments forts, joyeux, heureux… où je sens la présence de Dieu qui me permet d’être avec les gens ; cela n’empêche pas certains moments moins bons, mais avec le soutien de cette formation humaine, et évidement avec les temps de prière, de liturgie, j’ai pu avancer.
Mes années de stage diaconal m’ont donc davantage appris ce qu’est la mission pour annoncer Jésus Christ et continuer ses œuvres.
Ce que j’en retiens pour ma mission future, c’est d’abord de suivre le Christ ; je sentais au fond de moi une grande joie intérieure. Mon stage diaconal m’apprend à marcher à la suite de Jésus. Et la vie communautaire, la vie paroissiale et la vie fraternelle m’illuminent pour découvrir qui est Jésus et répondre à son appel.
J’ai été touché par les contacts et le sens de la compassion dans l’accompagnement des personnes fragiles ; ce sont des gens en quête de Dieu, qui ont soif de Dieu. En conséquence, je trouve un grand émerveillement de l’appel Dieu en moi vers le sacerdoce qui me permet d’annoncer l’espérance à mes frères et sœurs.
Je prie toujours pour que je puisse être rayonnant de la lumière que je reçois de Dieu, source de toute lumière, et être disponible, à l’écoute de ces personnes vers lesquelles l’Eglise m’envoie en mission.
Pour terminer, voici une anecdote qui m’a touché : une jeune a fait sa première communion avec ses camarades ; au moment où chacun partage sa joie, elle prononce une phrase magnifique et que je garde vraiment comme modèle de ma mission : « Il m’efface ! »
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Pablo Solis Encina :
servir, avec Lui
Au début de l’année, je dois avouer que j’avais un peu peur. Je sortais du séminaire après presque 9 ans de formation. Je m’étais habitué à un certain rythme, à un style de vie qui, après l’ordination diaconale, allait changer beaucoup.
Néanmoins, je me suis senti tout de suite accueilli dans la paroisse de Pertuis. Le Père Cesareo m’a beaucoup aidé pour entrer rapidement dans la dynamique de la vie de la paroisse, et puis, dans les ministères que je devais exercer, je n’étais pas seul, Damian a été pour moi un grand soutien, et le père Valentin aussi.
Une des joies les plus grandes a été celle de pouvoir administrer les sacrements que les diacres peuvent célébrer. J’ai pu baptiser pour la première fois de ma vie, et ça a été une expérience inoubliable, une grande joie qui scellait en moi cette vocation. Pareil pour les mariages, et même les obsèques ! c’était difficile à chaque fois car je ne savais comment m’adresser, moi (souvent le plus jeune de l’assemblée), à un groupe de personnes qui venait de perdre un être cher. Mais l’Esprit Saint a fait son travail, sans doute, Il me donnait les paroles justes à chaque coup.
Le ministère auprès des jeunes m’a beaucoup aidé cette année. Entre l’aumônerie, le patronage, le catéchisme et le collège de la Tour d’Aigues, j’ai pu connaitre tout un monde qui m’était inconnu jusqu’alors. Même si j’appartiens désormais à une génération différente de celle des lycéens et collégiens, il y a beaucoup d’expériences qu’ils vivent et que j’ai aussi vécues à leur âge. Il y a beaucoup de souffrance parmi les jeunes, et dans les familles aussi, beaucoup plus qu’on ne l’imagine.
Il y aurait beaucoup plus de choses à dire, mais si je dois ressortir l’essentiel que le Seigneur m’a montré cette année, c’est que, d’abord, moi tout seul je n’arrive pas à faire grandir la communauté paroissiale, tout simplement parce qu’elle ne m’appartient pas, ni à Cesareo, mais à Dieu, et c’est Lui qui fait grandir. On a beau arroser, creuser la terre, etc., c’est Lui qui fait grandir. J’ai appris ainsi que ressembler à Jésus-Christ veut dire aussi se faire nécessiteux, chose qui n’est pas facile pour moi car j’ai tendance à faire les choses plutôt en solo, alors que ma mission n’est pas de faire des choses bien seulement, mais aussi d’inspirer au peuple de baptisés le désir de Dieu, l’espérance de l’amour en Lui, le reste va avec.
Je pense que dans le futur, en tant que prêtre, je devrais garder cela bien dans le cœur. Je suis un simple serviteur, c’est-à-dire que ce que je fais est au service des hommes, des chrétiens mais aussi des païens ! Car l’évangélisation appartient à tout baptisé, et cela, le sacerdoce ne l’efface pas, au contraire ! Dans la paroisse, je suis de passage, comme tout prêtre, mais ceux qui restent sur le territoire, ce sont les paroissiens, les chrétiens qui habitent là. C’est pour cela qu’il vaut mieux former des personnes pour qu’elles puissent devenir des disciples du Christ que de faire plein de belles choses sans faire participer la paroisse. En fin de compte, notre mission consiste à amener Jésus-Christ aux personnes à travers nous, et malgré nous. Le risque, c’est de s’approprier la grâce du sacerdoce et de prendre la gloire pour soi-même. Dans ce cas, les gens ne suivront pas le Christ, mais Pablo, et lorsque Pablo partira, ils partiront aussi. Mon désir est de pouvoir me servir de tous les talents que Dieu me donne pour les mettre au service des autres, tout en restant dans l’humilité de savoir m’effacer pour laisser agir l’Esprit Saint. Je sais que c’est impossible, mais pas pour Dieu, et cela me met dans le repos.
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José Andres Zuniga Rivas :
se donner, dans l’abandon
Le jour de mon ordination, j’ai ai été nommé diacre stagiaire du secteur inter-paroissial de Saint-Symphorien au centre ville d’Avignon.
Je vois comment cette année pastorale, qui touche à sa fin, a été pour moi une véritable bénédiction. Être serviteur est une réalité que l’on apprend chaque jour par le don de soi, avec la grâce de Dieu.
Malgré les difficultés et les souffrances vécues à cause de la pandémie actuelle, le confinement à été pour moi un temps de grâce, de connaissance de soi, de prière intense et d’abandon dans la volonté de Dieu. J’ai vécu ce temps comme le « début » de ma retraite de préparation à l’ordination presbytérale.
A quelques jours de recevoir le sacrement de l’Ordre, je demande au Seigneur de continuer à préparer mon cœur pour le service et la mission qu’il me confie dans l’Eglise à travers le ministère sacerdotal.
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